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ARTISTES EN RÉSIDENCES

MATHILDE MONFREUX

Résidence de création - 20 > 30 avril 2021  

Mathilde Monfreux est accueillie en résidence dans le cadre de TRIDANSE, du 20 mars au 30 avril 2021 pour un travail autour de la performance Caring Banquise

Mathilde Monfreux est chorégraphe, danseuse, performeuse et pédagogue basée à Marseille. La notion de « corps en relation » irradie son travail. Elle participe au développement du contact improvisation et du post contact improvisation en France et à l’Etranger, intervient dans des festivals internationaux, auprès d’un public professionnel ou amateur. 

CONVERSATION


Poids ?

360 si on est 6 et 300 si on est 5.


Quelle est la genèse du projet ?

Un contexte de confinement anticipé en 2019 lors d’un temps que je m’étais accordé pour rêver et me reposer. Un appel à projet qui passe et qui est prétexte à organiser des rêves. En termes de désir, il y avait un terrain favorable à réunir l’activité de transmission et de création. Ne pas dissocier ces deux modalités de travail, voir même en faire un petit défi pour amener la question de la transmission au cœur d’un dispositif de création.


Pourquoi le 3 bis f pour ce projet ?

Le 3 bis f a fondé, avec le Citron jaune, le Vélo Théâtre, le dispositif Tridanse, pour lequel j’ai répondu à l’appel à projet. J’avais aussi l’intention de retourner dans un lieu que je connaissais. Était-ce possible de revenir ici de manière entière, dans le sens d’une générosité ? Jusqu’à maintenant, j’étais venue travailler des pièces. J’avais l’envie d’en augmenter la relation de participation avec le contexte de l’hôpital. D’aller davantage vers un « habiter ensemble » ou « habiter la création » dans ce lieu. Cet endroit m’a invité à rassembler mes désirs et à décloisonner des compétences. C’était aussi la dernière année de Sylvie Gerbault (directrice du 3 bis f jusqu’en 2020). Cela relève un peu de l’idée de se faire un cadeau à soi-même, de venir faire un cadeau au lieu, d’honorer un cycle - qui n’est pas que le mien mais qui est celui d’un contexte, d’une personne.


Comment travailles-tu ?

Je rêve. Je lis. Je déplie. Je cartographie. Je cherche du nous. Nous dansons, nous expérimentons, nous faisons. J’actualise souvent. Je m’inspire beaucoup des contextes et des gens. Je suis très influençable et en même temps je tire des fils entre activités de transmission, de création, de laboratoire. Récemment, nous avons expérimenté des siestes collectives partageant une question, par exemple : « comment faire en situation Covid ? » J’ai énoncé une problématique, des questions, des enjeux. Une fois que cela était déposé, on s’est proposé une sieste collective pendant laquelle Virginie Thomas (collaboratrice) a joué du tambour. L’idée était de rêver à des réponses et de ne surtout pas y rêver de manière raisonnable. Nous avons essayé de laisser émerger des visions. Non pas forcément pour les réaliser mais au moins pour les faire advenir, les partager et voir comment elles allaient nourrir le processus.


Comment cohabites-tu avec ta folie ?

C’est peut-être là que je pourrai répondre « À vous de voir ».


Ton jardin préféré ?

Un jardin planétaire. Plus qu’un lieu, c’est un concept, une relation à l’environnement qui porte son attention sur la manière dont l’homme organise ou régit la nature. C’est une espèce d’extension de la question du jardin, à la question d’une nature non domestiquée. Je pense que mon jardin préféré, c’est un jardin qui n’est pas trop domestiqué.


Quelle langue voudrais-tu chatouiller avec tes cils ?

Les cils de l’oreille interne. Il y aurait quelque chose d’un lien entre la musique et la langue. Ce serait comme un fantasme de pouvoir accéder à du sens à travers une écoute musicale des langues, accéder à la question du langage par d’autres canaux que l’endroit du cognitif. Les cils de l’oreille interne, sont une multitude de petits capteurs. Le langage du corps et celui de la musique se connectent au niveau de l’oreille interne.


A quelle question répondriez-vous « À vous de voir » ?

C’est la question cohabiter avec sa propre folie. Aujourd’hui je ne suis pas en capacité de dessiner des contours de la mienne.



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