Anna Gaïotti est performeuse, musicienne, claquettiste, écrivaine. Elle fabrique une écriture chorégraphique et musicale qui témoigne de l’expérience de son corps dans la danse, dans sa vie intime lors de ses voyages et immersions sur les frontières. Elle vise à confronter la question de l’émancipation sexuée, les doutes face aux normes, la relève de la fiction sur le réel, la construction et déconstruction d’identités personnelles et communes, la vie face à la mort. Le corps est d’abord un support pour publier une poétique, une façon de militer, endossant humanités et inhumanités. Ses écrits sont une sorte de regard ethnologique et sociologique sur la question des survivances des danses et des musiques, des transitions et transformations dont les peuples et les êtres font preuve, sujets aux bouleversements d’un environnement. Ainsi elle s’immerge dans le milieu de la prostitution (Zürich), et plus tard aux frontières éthiopiennes et sud soudanaises au sein des peuples Hamar et Nyangatom. Elle passe par le prisme de son corps et de sa propre réalité érotique pour amener une écriture qui oscille entre témoignage et fiction, nourrie par les croyances auxquelles elle se confronte. Ses écrits sont publiés chez l’Échappée Belle et Artderien. Elle dialogue et crée avec des musiciennes des scènes expérimentales noise.