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ARTISTES EN RÉSIDENCES

CÔME DI MEGLIO

Résidence de recherche - septembre 2020 > février 2021  

Côme Di Meglio est accueilli en résidence de recherche entre septembre 2020 et février 2021. 



Côme Di Meglio, né à Paris en 1988, vit et travaille à Marseille. Après un diplôme de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, il est lauréat du second Prix Dauphine pour l’art contemporain. En 2018, il réalise l’oeuvre TransitionSPACE lors d’une résidence de production à l’Atelier Ni. Son travail a été présenté à la Double V Gallery, à la Maison Populaire de Montreuil, à l’YIA Art Fair, (Carreau du Temple, 2015) et à l’ArtJaws Media Art Fair (Cité des arts de Paris, 2017). 

CONVERSATION


Poids ?

En ce moment je dois peser 58 kg. Cela dépend beaucoup de mon alimentation et mon activité physique.


Quelle est la genèse du projet ?

Ce projet est né d’un rapport particulier à l’alimentation développé à travers le sport. À un moment, je faisais beaucoup de musculation. C’était un univers incroyable qui s’ouvrait à moi : d’écoute de mon corps. J’ai démarré une toute nouvelle relation avec la nourriture. J’avais déjà une relation avec la matière qui m’entourait par mon travail de sculpture, mais la nourriture est devenue quelque chose de très important. J’ai adopté un regard complètement différent sur cette matière que je peux transformer en énergie et sur cette énergie que je pouvais ensuite apporter au monde. C’est un cheminement qui m’a permis de changer de regard et donné très envie de le partager. C’est aussi pour cela que j’ai souhaité introduire des états plus oniriques et poétiques pour aborder la question de la nourriture. Ainsi, faire appel à l’hypnose permet d’adopter un « regard magique » pendant le temps d’un repas partagé. Elle nous permet de prendre conscience de toutes ces ramifications qui sont présentes dans les choses disposées dans notre assiette.


Pourquoi le 3 bis f pour ce projet ?

J’ai eu le luxe d’y être invité, ce qui est absolument génial. Quand on reçoit des invitations il ne faut pas se poser trop de questions. C’est une exploration transdisciplinaire que je suis en train de créer. Il y a beaucoup de cloisonnements dans l’art contemporain, dans la science et dans toutes les disciplines. C’est peut-être pour cela que j’ai mis du temps à trouver dans quel cadre j’avais envie d’expérimenter mes recherches. Je pense qu’il y a vraiment une résonance entre ma pratique et les aspirations de ce lieu. Le fait que ce soit un endroit très curieux dans un hôpital psychiatrique est intéressant, j’ai hâte de voir ce qui va en émerger.


Comment travailles-tu ?

J’ai longtemps été beaucoup plus obsédé par ce que je faisais que par ce que je vivais. Présenter ce projet d’hospitalité et de convivialité a vraiment infléchi mon parcours, ce à quoi j’aspire et ma manière de le partager. En ce moment, je travaille à créer une continuité entre mon expérience quotidienne et ce que je partage.


Comment cohabites-tu avec ta folie ?

Je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression d’être fou, mais parfois que les autres le sont. L’impression est sans doute réciproque ! Mais on cohabite plutôt bien, on s’apprend plein de choses.


Ton jardin préféré ?

En ce moment, c’est les profondeurs de la mer. C’est justement un monde qui m’apprends à vivre lentement, un monde différent, où le temps s’écoule avec douceur. Un monde complètement abondant. C’est aussi un monde où toutes les traces et les détériorations de l’homme sont très visibles. Il y a, malgré tout, une vie luxuriante. C’est une sorte de chemin initiatique. Rentrer dans les profondeurs, arrêter de respirer, être à l’aise dans un environnement très différent.


Quelle langue voudrais-tu chatouiller avec tes cils ?

Porthos, un jack Russel à poils souples, très réceptif.


A quelle question répondriez-vous « À vous de voir » ?

Est-ce qu’on va passer un bon moment ensemble ?

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