BAINS PUBLICS
« Bains » est le nom du laboratoire artistique initié en 2017 par la chorégraphe Catherine Contour au sein de Maison Contour pour poursuivre l’exploration des possibilités artistiques et pédagogiques de la technique hypnotique amplifiée de connaissances empruntées à divers arts du mouvement. L’un des points de départ de cette recherche est sa découverte des gestes dits « non-volontaires » observés lors du développement de la transe hypnotique ; Un autre, la manière singulière dont le langage accompagne la mise en mouvement.
Les bains - nom donné à chaque session du laboratoire - se déploient en relation étroite et en dialogue subtil avec les lieux et leurs habitant.e.s, Chaque contexte offre des matériaux spécifiques qui orientent la recherche et constituent le socle des créations in-situ.
Les créations « Bains publics » invitent les spectateur.rice.s devenu.e.s « baigneur.euse.s » à s’immerger dans un espace préparé - comme on dit un piano préparé -. Un espace conçu plastiquement et travaillé énergétiquement au fil des jours, à l‘écoute de ce qui est déjà là et par la manière singulière de l’« habiter » en mettant quotidiennement en jeu durant une semaine les pratiques du Danser brut*.
Dans bain public il y a l’image des corps en relation avec l’eau mais également celle d’un lieu de convivialité et de sociabilité où les distinctions sociales sont gommées. Le bain offre ainsi un espace partagé, dé-hiérarchisé et dé-clivé où chacun.e en profite à son rythme. L’idée de fluidité associée à l’eau renvoie à des revendications actuelles face aux assignations normatives. Le bain public devient alors métaphore d’une qualité de présence poreuse, fluide et mouvante.
Dans « Bains publics » les mémoires et les imaginations s’activent en résonance avec l’eau. Suivre le chemin de l’eau, depuis notre relation primordiale à cet élément jusque dans les gestes du quotidien, les soins, les rituels mais aussi dans les jardins, dans nos milieux et paysages en transformation.
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* Titre de l’exposition au Lam - musée d’art moderne et d’art brut à Villeneuve d’Ascq en 2018. pour laquelle a été créé « Un bain au Lam – Danser brut ». Les Commissaires Savine Faupin et Christophe Boulanger ont accepté l’emprunt de ce titre pour cette technique de danse avec l’outil hypnotique.