Un centre d’art et une fabrique des arts vivants dans un espace d’hospitalités

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ERIC MINH CUONG CASTAING

Résidences de création - mai 2021, juillet 2022 & mai 2023  
Kamila K Stanley

Chorégraphe et artiste visuel, Éric Minh Cuong Castaing développe des spectacles, des performances, films ou installations qui croisent la danse et l’image, faisant appel aux nouvelles technologies en tant que nouvelles structures de perception. Associant danseur·euse·s professionnel·le·s et amateur·rice·s, ses projets dits “In socius” prennent forme au sein de réalités sociétales spécifiques, associant des institutions en dehors du champ de l’art (laboratoires de recherche, centres de soins, écoles, ONG…). Associé au Ballet national de Marseille de 2016 à 2019, et depuis 2020 à la Comédie de Valence, à ICK Amsterdam, et à Points communs (Scène nationale de Cergy-Pontoise), son travail est soutenu et diffusé en France et à l’international et a reçu de nombreux prix notamment le Premier prix de l’Audace artistique et culturelle de la fondation Culture & Diversité. Il est lauréat de l’édition 2019-2021 du Prix LE BAL pour la Jeune Création avec l’ADAGP 2021. Actuellement en tournée avec le spectacle Forme(s) de vie en France et en Europe, il est également en train de développer ses prochaines créations : _ p/\rc___ (2022), au Japon pour HIKU (2023), et en Ouganda pour INFANTE (2023).


La cie Shonen, basée à Marseille, est née en 2007 sous l’impulsion d’Eric Minh Cuong Castaing. Le projet transdisciplinaire de Shonen met en relation danse, image et nouvelles technologies à travers des pièces, des films et des installations. Shonen travaille avec une approche inclusive de l’art, en associant des danseu.r.ses professionnel.le.s, des amateur.trice.s et des interprètes en situation de handicap.

CONVERSATION


Poids ?

Trois méga par seconde, c’est le minimum pour avoir une bonne connexion pour réaliser un concert à distance.


Quelle est la genèse du projet ?

C’est la rencontre avec les Wakastarz, des enfants musiciens vivant dans la banlieue de Kampala en Ouganda. Ils font des millions de vues sur YouTube à partir d’une musique géniale, hyper créative - Reggae, Reggaeton, Afrobeat - recyclant des éléments trouvés dans leur village pour en faire des instruments.


Pourquoi le 3 bis f pour ce projet ?

Le projet s’inscrit dans le dispositif TRIDANSE qui réunit quatre lieux : le 3 bis f, le Citron Jaune, le Vélo Théâtre et le Théâtre Durance. Nous le menons avec une communauté d’enfants marseillais qui doivent se connecter par le biais d’un grand écran Skype avec des enfants, les Wakastarz, pour faire un concert ensemble. Dans ce projet protéiforme, entre spectacle de danse et concert retransmis en direct par Internet, nous souhaitons tester différentes configurations scéniques dont la salle de concert, un grand plateau de théâtre, la rue et dans la confrontation avec différents publics. Ce parcours de résidences est propice à cela !


Comment travaillez-vous ?

Nous sommes plusieurs dans un projet qui existera entre l’Ouganda, la France. Cela pose beaucoup de questions sur la circulation des danses, entre le contexte français et ougandais, et d’horizontalité dans le dispositif scénique. Nous avons traversé ces sujets qui sont partagés, en ping-pong avec la dramaturge Marine Relinger, avec Gaëtan-Brun Picard qui s’occupe de l’aspect pédagogique, et Anne-Sophie Turion/Pia de Compiègne sur l’aspect plastique du spectacle, avec les enfants marseillais et avec les Wakastarz pour trouver un dialogue sur scène qui évolue de la battle à la fusion. Le ping pong ça va être le nerf, le muscle de ce projet. La première idée forte est que nous souhaitons construire un double spectacle. Dans le théâtre français, il y aura un public qui regarde la scène avec les enfants marseillais et l’image des Wakastarz. Du côté physique des Wakastarz - en Ouganda - il y aura un public ougandais qui assistera également à la représentation.


Comment cohabites-tu avec ta folie ?

À la fois en tant qu’artiste et dans ma vie, ma folie, c’est de produire toujours, de remplir mes journées, notamment par le travail. Comment être présent au quotidien dans la relation avec ses proches, avec les personnes avec qui on travaille et en même temps développer de multiples projets sur trois à quatre ans. C’est une gymnastique perpétuelle. Une pensée qui me traverse en ce moment, est celle d’Edouard Glissant : « Agir en son lieu, penser le monde »


Quelle langue voudrais-tu chatouiller avec tes cils ?

C’est un souvenir de volontariat dans une réserve indienne Navarro au nouveau Mexique, aux Etats-Unis. Je suis tombé par hasard sur un discours lors d’une réunion de communauté, un discours politique d’un vieux sage Navarro. C’était le ton d’une revendication, d’une dignité. C’est une langue inconnue qui est dans musicalité dans sa mythologie. C’est ce qui peut me faire déplacer.


A quelle question répondriez-vous « À vous de voir » ?

Voir, cela évoque aussi l’image. Aujourd’hui on ne regarde plus simplement les images, les images nous regardent. Elles voient à travers des robots, des algorithmes qui analysent ce que nous faisons. Elles nous surveillent. Dans ce projet, les images se répondent.

HIKU
Etape de création dans le cadre de la fête du 14 juillet 2022 au 3 bis f
Performance
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WAKA
Répétition ouverte mercredi 17 mai 2023 à 14h & étape de création samedi 20 mai 2023 à 17h
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