Un centre d’art et une fabrique des arts vivants dans un espace d’hospitalités

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LINA JABBOUR

Résidence de création | mars > mai 2024  
Maya Benarouch

Lina Jabbour est née en 1973 à Beyrouth. Diplômée de l’école d’art de Bourges en 1998, elle réside et travaille à Marseille depuis.


La pratique du dessin, aujourd’hui quasi exclusive, a toujours été présente, en à côté ou en préparation à son travail. Le point, la ligne, le plan, et la trame composent l’essentiel de son travail et interrogent l’image dans ce qui est donné à voir, dans ce qui semble apparaître ou disparaître. Par une économie de moyen mise en œuvre, les expositions lui permettent de déployer pleinement ce vocabulaire à travers des interventions in-situ qui privilégient cette pratique avec celle de la peinture murale. Ses mises en espace questionnent le point de vue, opèrent des va-et-vient entre un état fixe et un état mouvant, modifient l’appréhension des lieux et font cheminer le spectateur dans un environnement immersif vers un registre plus intimiste dans des variations d’échelles. 


Lina Jabbour

CONVERSATION
octobre 2023

F comme ?
Flou.

Quelle est la genèse du projet ?
Comme elle est en train de s’écrire c’est difficile d’en parler de façon précise au moment où cette question est posée. Aujourd’hui, je sais que je vais faire une résidence à la blanchisserie de l’hôpital Montperrin en amont de celle au 3 bis f. Les envies et les idées se bousculent dans ma tête suite à la visite de ce lieu où les corps et les machines se rencontrent, où les journées de travail sont composées de gestes répétitifs - mécaniques et manuels - et sont imprégnées d’un environnement sonore très présent dans une moiteur qui prend au corps. Puis il y a les lignes et les masses - fixes ou mobiles - dans les différents espaces. Et enfin, l’entreprise à l’intérieur d’un espace de soin qui prend aussi soin de cet espace, ou en tout cas qui fait partie de la chaîne de son bon fonctionnement. Il y a donc des choses qui entrent en résonance avec mon travail, comme la répétition du geste, et d’autres plus éloignées qui m’intéressent tout autant et qui vont me permettre d’élargir les possibles.


Pourquoi le 3 bis f et Voyons voir pour ce projet ?
Car j’ai été invité par ces deux structures. Elles se sont associées pour la Biennale d’Aix-en-Provrence de 2024 et chacune me propose une résidence : Voyons voir avec la blanchisserie de l’hôpital Montperrin donc, et le 3 bis f dans un des ateliers alloués aux artistes pour aboutir à une exposition. Deux expériences complémentaires dans des réalités différentes au sein d’un même lieu, l’hôpital Montperrin. Voyons voir va me permettre d’être dans une recherche sans contrainte d’aboutissement de formes. Recherche qui sera poursuivie et développée lors de la résidence au 3 bis f dans la perspective de l’exposition qui aura lieu en mai.


Comment travailles-tu ?
À l’atelier, de façon empirique, avec des envies et des idées au préalable et inévitablement modifiées par le travail. J’observe ce qui se passe, comme les accidents, heureux ou pas, pour dériver, déplacer les intentions de départ, me laisser surprendre. Donc dans une remise en question permanente tout en cherchant une maîtrise du geste. Et quand vient le temps d’une exposition, l’espace rentre en considération dans l’élaboration du travail : son volume et sa forme, le sol, les murs, le plafond, la lumière naturelle et l’éclairage, etc… Et dans cette élaboration, je suis attentive à la façon dont je souhaite faire déambuler les visiteur.euse.s sans pour autant imposer un cheminement.
 

Comment cohabites-tu avec ta folie ?
À bord d’un chariot, avec mes ami.e.s et ma famille, dans un circuit de montagnes russes.


Vers où regardes-tu ?
Partout. Tout ce qui m’entoure. J’écoute aussi, je ressens, j’absorbe.

Le sol et son dièse
Exposition | 18 mai > 31 août 2024
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VARIATIONS EN ARPENTAGE
Sessions 30 mars, 16 avril & 21 mai 2024 de 14h à 16h
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