Performance - Elodie Rougeaux-Léaux, Soutiens : Ce que les oreillers nous murmurent
Soutiens - Ce que les oreillers nous murmurent
Une performance d’Élodie Rougeaux-Léaux
Une performance en deux temps entre Marseille et Aix en Provence
1/ Au MAC à Marseille - dimanche 5 mai 2025
Écoute en extérieur
Oreiller sonore, 2024
Installation dans la cour extérieure du MAC
Cette œuvre diffusera un murmure de témoignages/récits sur les conditions de soutien et nos manières de les définir, d’en parler et de les éprouver.
2/ Performance d’écoute éveillée dans l’espace public : le samedi 10 mai 2025
De 16h à 18h (durée 2h)
Départ de la performance : le 3 bis f, Hôpital Montperrin à Aix en Provence.
Arrivée : place du Palais de Justice à Aix en Provence.
Cette performance commencera à l’hôpital Montperrin, là où l’œuvre performative a pris racine durant une résidence de recherche de 6 mois.
Un charriot d’hôpital rempli d’oreillers égarés, ceux qui n’empruntent pas correctement le chemin de la machine hospitalière, erreurs de parcours qui sont mises de côté en attente de trouver une place, victimes d’une chaîne de production hygiénique industrielle qui ne retrouveront aucun lit ; un charriot partira de l’hôpital Montperrin en ambulatoire jusqu’au Palais de Justice d’Aix-en-Provence, poussé par l’artiste.
Il s’agira de déplacer la question du soin dans l’espace public, de sortir de l’hôpital. L’artiste préméditera une fuite, une évasion de ces oreillers, qui renferment en eux des voix et des témoignages interrogeant notre définition du soutien et les formes qu’il peut prendre en confrontant différents points de vue. Le parvis du Palais de Justice sera l’endroit où la performance fera acte, où le public pourra s’emparer des oreillers et se mettre dans une posture d’écoute. L’artiste accompagnera cette écoute en distribuant les oreillers à la demande des passants et changera les taies, grâce à la présence d’un stock de taies d’oreillers fabriqué en amont, geste de soin, garantissant une écoute sereine.
Cette œuvre propose un temps suspendu, une déambulation hasardeuse sur une place publique, une vision incongrue où l’on voit des oreillers se mouvoir et nous murmurer des récits. L’oreiller, objet intime de l’espace domestique du repos, du secret, de la consolation, celui qui accueille nos tristesses, nos disputes, nos amours, nos rêves et nos cauchemars, nous interpelle sur la place de notre responsabilité, individuelle et collective, au sujet du soutien, de l’entraide, de la solidarité et de l’attention portés à l’autre, en-dehors des espaces institutionnels.
Objets transitionnels, les oreillers font sortir la parole de l’espace hospitalier pour porter les récits intimes et émotionnels éminemment politiques en face d’un lieu qui est censé faire justice de manière impartiale, et proposent un temps différent aux usager.e.s de la place publique.
Dans le cadre du PAC
3 bis f, centre d’arts contemporain d’intérêt national en partenariat avec Les Musées d'art et d'histoire, musée du Pavillon Vendôme et le MAC Musée d’Art Contemporain de la ville de Marseille