Anne-Sophie Turion - La même chose mais pas tout à fait pareille

                                                                        

Autrice, metteuse en scène et performeuse, Anne-Sophie Turion créée des pièces pour la scène et pour l’espace public. De la première personne au récit choral, par le détournement d’objets ou la prise de parole, elle explore l’intime sous toutes ses coutures. Ses pièces s’attachent aux micros- évènements de la vie de tous les jours aussi bien qu’à ses grandes ruptures. Fondée en 2021, la compagnie Grandeur nature est implantée à Marseille. Son travail est largement accompagné et diffusé par des scènes pluridisciplinaires à l’échelle nationale. Elle est artiste de la Bande du Zef, scène nationale de Marseille.

                                                               

Plusieurs fois par jour, mon corps est ici, mais mon esprit ailleurs : perdu quelque part dans le paysage numérique, à l’autre bout de la ville ou à l’autre bout du monde, en conversation directe ou en messages différés, en train de scroller-poster-chatter-liker. Qu’on le veuille ou non, le numérique redessine nos présences au monde, nos façons d’être ensemble. La même chose mais pas tout à fait pareille est une expérience collective qui titille avec humour nos pensées en 5G et nos habitudes de communications dématérialisées. Pensée comme un dispositif participatif et déambulatoire, la pièce amène les spectateur•ice•s dans des situations d’interactions incongrues.

                                                                                     

Session - Faire faire, faire dire

Pour la session de février, nous bricolerons des dispositifs qui détournent nos habitudes de communication numérique : textos en boulettes de papier, téléphones en pots de yaourt, boîtes vocales en cartons... Autant de « dispositifs de confidentialité » un peu loufoques pour pouvoir dire ce qu’on n’ose pas dire, parler sans être vu.
Nous créerons des « partitions » lors de la session de mars : des instructions textuelles visant à être interprétées par les autres. Ces partitions seront pensées comme des protocoles de rencontre ; des textes dont l’activation engendre des situations d’interactions intimes entre les participant•e•s.